Les héritiers de Maurice Denis, avaient souhaité lors d’une succession que cette œuvre retrouve son lieu de création Pont – Aven. C’est cette raison ainsi que la nécessité de restaurer le tableau qui explique son prix modeste d’acquisition 50 000 €.
La Restauration
La tâche a été confiée à Madeleine Fabre, restauratrice homologuée par les musées de France. Cette opération a été entièrement financée par le Crédit Mutuel de Bretagne, l’association des amis du musée de Pont – Aven et le Rotary Club de Concarneau pour un coût de 1500 €
Un premier diagnostic a été fait par la restauratrice. L’œuvre comportait de nombreuses « Zones de Repeints » grossières et inesthétiques.
Le musée de Pont – Aven étant affilié au musée de France, il a dû suivre une procédure officielle.
Un dossier de restauration a été monté et défendu devant la DRAC par la Conservatrice du Musée Madame Estelle Guille des Buttes Fresneau.
Avant de commencer la restauration proprement dite, il a été nécessaire de faire photographier le tableau par la CRRMF (Centre de Recherche et de Restauration des musées de France):
en lumière directe, en infra rouge et sous ultra violet. C’est cette photo noir et blanc qui nous montre parfaitement les repeints. Ici sur la photo ce sont les taches sombres que nous apercevons. Plus le repeint est récent, plus la tache est sombre.
Restauration : Les Secrets
- Etape 1
Nettoyage complet du tableau pour enlever la crasse ainsi que la première couche de vernis et mise à jour des lacunes (manque de peinture). - Etape 2
Diminution en douceur de la couche de repeint. - Etape 3
Passage d’un vernis de protection, ce vernis doit être réversible. - Etape 4
A l’aide d’une peinture spécifique au vernis, la restauratrice pose des glacis successifs pour monter vers la couleur. L’avantage de cette peinture, c’est que, contrairement à une peinture classique, sa couleur ne varie pas dans le temps.
Elle doit être posée dans le même esprit que l’artiste, et seule une étude approfondie du tableau permet de ressentir le geste de l’artiste. - Etape 5
Passage d’un léger vernis mat. En effet, nous savons aujourd’hui que l’Ecole de Pont – Aven revendiquait les œuvres mates.
Le Tableau
Auteur : Paul SERUSIER
Titre : LAGADU
Lagadu est le surnom donnée à Marie Merrien, cela veut dire yeux noires en Breton. Elle est servante dans la célèbre auberge “le Gloannec”
C’est une œuvre des débuts de Paul Sérusier, réalisée à Pont – Aven, en 1889. Marie Merrien a été représentée par l’artiste de trois quarts
C’est sympa de la part de la famille de Maurice DENIS, d’avoir fait ce don.
Ce tableau est vraiment sympa.
Vive LAGADU
kenavo
Ce musée est vraiment plein d’oeuvre magnifique.
Je l’ai visité pendant mes vacances en Bretagne, par contre, je crois qu’il est fermé en ce moment
Elio
d’après ce que j’ai lu dans la presse, le musée s’agrandit.
C’est vrai que pour une toute petit ville comme Pont Aven ce musée est très beau.
Gucci
Oui,il est en restauration lui aussi, je vous conseille de vous rabattre sur celui de Quimper
aline
MErci pour cet article, qui m’a appris beaucoup
Gucci
Dommage que le musée soit fermer si longtemps Laurent