Il n’est pas toujours aisé de se retrouver parmi les différents chefs, la composition des toiles ou l’enduit qui les protège. Je vais essayer de débroussailler pour vous le méandre de l’histoire du Châssis pour vous aider à choisir celui qui vous conviendra le mieux.
Choisir le format le mieux adapté à votre sujet.
En France et seulement en France, on distingue trois familles de châssis suivant des normes très précises : la figure, paysages ou marine. Tous ont une forme rectangulaire. Ils ont été conçus pour des sujets précis. Toutefois, ne vous arrêtez pas à cela quand même.
Les formats Figure « F » sont les formats les plus proches du carré. Leur forme a été conçue pour les natures mortes, les portraits et toute composition en général.
Les formats Paysage « P » sont un peu plus rectangulaires que les précédents. Comme leur nom l’indique, ils conviennent particulièrement aux peintures de paysages.
Les formats Marine « M » sont les plus rectangulaires. Leur forme longiligne permet de réaliser des marines, bien sûr, mais aussi toute vue panoramique.
Mais il existe aussi, des formats dit “Européen” :
Les Carrés, double carré et Triple Carré
Et d’autre format un peu plus complexe comme :
24x 30 – 30 x 40- 40×50 etc.
Ceux de format que l’on trouve surtout dans les autres pays européen.
Des montants emboîtés ou des montants collés.
On trouve encore dans certains magasins des châssis aux montants collés, ce type de châssis est en voie de disparition. Dans l’ensemble, c’est un produit que je vous déconseillerais, car en cas de transport régulier de vos oeuvres, ou de problèmes hydrométrie, vous ne pourrez pas intervenir sur votre toile sans la démonter du châssis. Par contre, ils peuvent être idéals pour des châssis allant du zéro ou six.
Je vous conseillerai donc plutôt des châssis aux montants emboîtés, ou des châssis à clés. En effet ce type de châssis grâce à des clés (petite pièce en bois) que l’on insère à chaque angle du châssis, ainsi qu’au niveau des traverses.
Ces clés permettent de retendre la toile quand celle-ci se voit légèrement. Il faut dans ce cas frapper délicatement les clés chacune à leur tour, jusqu’à ce que la toile soit à nouveau tendue. Si la toile est légèrement voilée vous pouvait aussi passer un coup d’éponge humide à l’arrière de la toile, et vous verrez que par magie elle va se retendre toutes seules.
La composition de la toile
Les toiles cloutées sur les châssis sont aujourd’hui disponibles en lin, en coton, en mixte (lin-coton, lin-polyester) ou en synthétique (polyester tissé). Pour choisir celle qui vous convient, nous allons voir leurs différences.
La toile de Lin :
La toile de lin est constituée de fibres végétales qui ont été découvertes 7000 en av. J.-C. Cette toile présente une excellente stabilité dans le temps. Je prends souvent comme exemple pour prouver mes dires les bandelettes des momies égyptiennes qui sont souvent mieux conservées que la momie elle-même. Il y a aussi le saint suaire du Christ qui date aujourd’hui de 2000 ans.
C’est le support préféré des artistes, car sa fibre et agréable à travailler et offre très peu d’élasticité. On reconnaît une bonne toile de lin à son petit nombre de nœuds. On peut les observer en retournant la toile.
La toile de coton :
Le coton est employé dans l’industrie textile en Europe depuis le XVIIIe siècle. Il n’a fait qu’une apparition récente sur le marché Attis artistique au lendemain de la Seconde Guerre mondiale. La toile de coton présente deux inconvénients majeurs, elle est putrescible et elle se détend en cas d’humidité. Il est important quand même de dire qu’aux États-Unis, cette toile est majoritairement vendue aux artistes peintres.
La toile synthétique :
La toile synthétique est une invention assez récente. Elle se distingue des autres toiles par son envolèrent parfois verre ou blanc cassé. C’est un matériau d’avenir : il résiste bien aux variations de l’ hygrométrie et convient parfaitement à toutes les techniques picturales, particulièrement à la peinture acrylique. Mais attention certains synthétiques de Marque non européenne, peuvent devenir cassants. Reste pour les artistes peintres professionnels, le délicat sujet de sa durabilité. À ce jour, nous n’avons pas le recul nécessaire, pour affirmer ou infirmer, la durée de sa longévité.
Choisir son grain
Chaque toile, quelle que soit sa nature, présente un grain plus ou moins épais. Dans le commerce, pratiquement toutes les toiles sont vendues avec un grain moyen.
Mais il existe sur commande ou dans certains grands magasins beaux-arts, différentes qualités et grosseurs de grain.
Une toile à gros grains est idéale pour les empâtements et les travaux en épaisseur, car la peinture y adhère beaucoup mieux.
Pour un travail en glacis, ou pour des natures mortes, ou pour un travail très précis tout en fluidité, il est préférable d’utiliser une toile à des fins.
L’importance d’un bon apprêt
La plupart des châssis sont habillés de toile apprêtée avec un enduit universel, compatibles aussi bien pour l’huile que pour l’acrylique. Ces toiles ne nécessitent pas de préparation supplémentaire avant leur mise en oeuvre. Si par hasard la toile est vierge de toute enduction, il faut absolument l’enduire pour en assurer sa pérennité, et pour éviter que la peinture ne craquelle.
Il faut noter aussi que depuis maintenant une dizaine d’années, il existe des toiles n’ont pas apprêté, mais juste encollée.
J’aimerai savoir Thiery ce que tu penses des toiles que l’on achète chez certains discounter, comme gifi, la farfouille etc. sont elles de bonnes qualitées .
Lucien
bonjour Thierry, je voudrais savoir si toute les toiles que l’on achete dans le commerce sont convenablement appretées et surtout si les toiles dites brutes sont aussi toutes appretées ?
merci
C’est vrai que j’ai achete des toiles à la foirfouille, c’etaient de la merde, elles ont vriller.
Ce qui est dommage c’est que certain magasin Beaux arts, on fait le choix de vendre ce genre de toiles aussi.
Je trouve que cela les devalorise.
amitié
Kelly 🙂 🙂
C’est vrai que mis en forme comme cela,
dessiner une main c’est très simple
merci pour l’astuce
black 🙂
BONJOUR A TOUS!
J’aimerai savoir si quelqu’un à un tuyau pour trouver des chassis à un prix abordable et surtout de qualité.
Pas de farfouille etc…
Jordan 🙂
J’aime bien celles de Rougier & Ple.
bonjour.
je connais bien les toiles , j’utilise depuis 60ans , ….dans l’ordre , les toiles , mauvaises , genre foirfouille …PAYSAGES
coton et mélangé polyester , nature morte ,……….. POLYESTER trame très fine (diametre du fil) portrait…..les toiles apprétés sont toute bonnes…..vue , qu’il faut les apprétées avec du gesso ..et poncer…cela dépend du sujet et de la qualité de son talent……..allez voir sur GOOGLE IMAGE ……………..jncognet………………………….salut.
Bonjour Jn
Ce que je reproche surtout, au produit de la Farfouille, c’est la qualité des châssis souvent très leger, et aussi, la légèreté de la toile, un grammage au mètre carré plus faible que ce qui est livré en France.
Cela ne veut pas dire que je rejette tout en bloc.
amitié 🙂
thierry
Est-ce que ce ne serait pas bien de parler aussi du bois utilisé pour faire les châssis?
Peintre débutant je re-entoile de temps en temps des châssis plutôt bas de gamme…
Le bois de peuplier c’est vraiment très, très mauvais !
Mais dans un tel bois les agrafes ou les semences s’enfoncent comme dans du beurre.
La pince à tendre y fait des ravages et si la toile est tendue le châssis se déforme !!!
Le sapin ou le pin du nord c’est mieux : nettement plus dense et plus difficile à “clouter”. Il faut le faire avec un marteau ou une agrafeuse pneumatique.
Quant aux châssis de qualité j’hésite à les utiliser car ils sont lourdingues:
J’ai l’impression de déplacer une enclume !