Huile de lin : des milliers d’années d’utilisation

L’huile de lin, ceci un article que j’ai repris partiellement de l’ancien site internet DOTAPEA qui a malheureusement disparu récemment, or ce site avait son utilité sur le net, j’ai donc décidé de réécrire partiellement certain de leurs articles qui pourraient vous être utiles.
Le lin est une jolie plante herbacée une vivace à la santé fragile dont il existe quelques variétés annuelles donnant de jolies fleurs bleues très légèrement suspendues au bout d’une longue tige frissonnant et voletant au moindre vent. Un champ de lin en fleur et d’une beauté splendide, il fleurit de juin à septembre selon les variétés.

Huile de lin
@demeure_harsancourt

Nous devons à cette plante une quantité impressionnante de produits :
L’huile à peindre, les patines, les huiles de protection, les graines et les farines à usage pharmaceutique, les textiles vestimentaires, l’étoile à peindre, les papiers chiffon de haute qualité et même de jolis bouquets de fleurs.
Rudolf DIESEL, inventeur du moteur du même nom, testa même avec succès l’huile si de lin  comme carburant.
En France, nous trouvons beaucoup de culture dans le Nord et la Picardie, on trouve aussi des traces de cette culture en Bretagne.
Les variétés cultivées dans le Nord ont une fibre beaucoup plus longue et aujourd’hui sont surtout cultivées pour la fabrication de la fibre de lin pour le textile.

Fabrication, provenance, formulation de l’huile de lin .

Ces plus le procédé de fabrication que le lieu de culture qui importe dans la qualité du lin. Le procédé classique consisterait à sécher, puis griller légèrement les graines avant de les compresser. Les procédés actuels seraient souvent basés sur la vapeur, qui permet d’extraire davantage puis.
En revanche la siccativité de l’huile produite serait plus faible. (Informations non confirmées de ma part mais provenant de l’ouvrage de référence de Xavier de l’anglais, la technique de la peinture à huile).
Le principal constituant, le dénominateur commun, de ces huiles de lin est la linoléine, soit l’ensemble des esters glycériques de l’acide linoléique (acide gras diéthylénique) et de l’acide linolénique (acide gras diéthylénique).

Caractéristiques de l’huile de lin

Qu’est-ce qui caractérise huile de lin par rapport aux autres lui la peindre ?
Parmi les huiles à peindre, c’est celle qui siccative le plus rapidement (on dit plutôt siccativer que sécher)
une fois solidifiée, c’est la plus résistante et la plus souple.
Elle adhère fort bien à différents matériaux et métaux, dont l’or et certains fers, elle peut également servir de colle pour divers matériaux légers.
C’est  huile pour laquelle il existe le plus de recettes (cuisson, additions de produit siccatif ou autres) et de procédés éprouvés depuis plus de cinq siècles, bien que l’huile d’oeillette et l’  huile de noix la suivent de près.
Elle jolie en l’absence de lumière, mais s’éclaircit à nouveau en présence d’une ambiance claire.
Ces vertus en font la plus recherchée, en tant que liant, pour les amateurs comme pour les professionnels.

Les tendances de l’huile de lin, implication

La peinture en tube, qui est une invention du XIXe siècle, requis et une insensibilité maximale à l’absence prolongée d’éclairage ainsi qu’une cité activité compatible avec les exigences du stockage.
Or huile de lin a une tendance comme nous l’avons déjà dit à jaunir lorsque la lumière manque, mais retrouve son éclat et sa neutralité quand on la replaça la lumière. Une opinion encore très répandue au est totalement ce dernier. Pourtant cruciale, huile de lin fraîche ou sèche réagit à la lumière de manière réversible.
Dans le cas des peintures en tube seulement, il est tout à fait logique que la plupart des fabricants comme des acheteurs, souhaitent que la pâte non exposée à la lumière pendant des semaines, des mois, des années, soit utilisable telle quelle à la sortie du tube, justement au moment de peindre. Huile de lin ne suscite des réserves que dans ce cas précis du conditionnement en tube et dans celui où le peintre sait d’avance que le tableau sera durablement conservé en milieu obscur ou la pénombre.
Certaines huiles sont apparues dans nos tubes depuis un peu plus d’une décennie, même si l’on peut considérer le sérieux des fabricants européens, nous n’avons pas le recul nécessaire sur :
La siccativité du produit si nous devions garder un tube plus que de raison, qu’en serait-il du temps de séchage de nos tableaux. L’huile d’œillette et, huile de carthame, L’huile de tournesol, L’ huile de soja sont d’excellentes tuiles à peindre, mais elle nécessite une autre approche.
Pourtant, il faut reconnaître que la plupart des fabricants européens traitent leurs huiles avec assez de soin pour que la différence avec huile de lin soit finalement moins sensible que l’on ne pourrait s’y attendre.
Il faut aussi se pencher sur la jeunesse de ses produits, ses nouvelles huiles sont apparues sans que l’on connaisse véritablement leur propriété de conservation à long terme. Mais, là non plus, ne jetons pas la pierre aux fabricants, leurs recherches constituent des apports techniques importants pour les procédés de techniques à huile, du futur.

Les qualités de l’huile de lin

Une huile de lin ne devrait jamais être acide, vous pouvez la tester grâce a un papier spécifique pour pH.
Attention ceci n’est pas un détail insignifiant, une mise acide risquerait de dégrader à court ou moyen terme certains supports, certains pigments, et certains médiums.
Une huile bien claire, très peu teintée, se reconnaît tout de suite. On peut tolérer un peu de coloration pour les huiles dites clarifiées.
Certaines huiles vendues sous conditionnement plastique opaque sont d’une qualité vraiment incompatible avec la Huile de linpeinture. Elles sont destinées à protéger ou à tinter les bois, les terres cuites, etc.
Vous trouverez ce genre d’huile dans les magasins de bricolage. Elles sont à proscrire, pour la peinture à huile.

Utilisation habituelle de l’huile de lin en peinture, et les problèmes rencontrés couramment, leurs solutions.

Huile de lin sert avant tout comme liant. Peu présentes dans les tubes, comme on l’a dit ci-dessus, elle est généralement la pièce majeure de l’atelier des peintres pratiquement l’huile en séparant liant et pigment.
Autre utilisation majeure, certains peintres l’utilisent pur comme adjuvant, comme médium. Certes, cela accroît la satinité et la transparence, mais aussi, radicalement, les temps de séchage, sans parler des risques d’accident pictural.
Beaucoup de débutants sont littéralement piégés par ce phénomène.
Il n’est pas rare qu’ils pensent que le produit est défectueux..
En fait, l’emploi pur est à réserver aux peintres qui souhaitent pouvoir travailler dans le frais pendant une période prolongée.
Mais ce n’est pas une bonne solution pour plusieurs raisons :
L’excès d’huile de lin provoque d’horribles plissements au séchage, ce qui n’est pas le cas avec d’autres huiles. Il est beaucoup plus judicieux d’employer des huiles moins siccatives en quantité d’autant moins importantes.
Enfin, un cas courant consiste à faire un mélange de l’huile de lin plus de l’essence de térébenthine a à utiliser comme médium. La proportion 50/50, très utilisée, est vraiment très grasse. Il est important de garder à l’esprit que l’huile est déjà présente dans la peinture !
La seule justification valable de l’adjonction d’huile à peindre au-delà des questions d’allongement du temps de séchage, c’est la compensation d’une dilution trop massive.
Une peinture trop diluée et fragilisée. Il y a lieu dans ce cas de réintroduire du liant. Cependant, le plus souvent on peut se servir de résine naturelle diluée avec de l’essence.
De telles préparations, si elles ne sont pas trop cireuses, ne sont pas réellement siccatives, comme on l’entend dire parfois, mais allongent beaucoup moins les temps de séchage que les médiums trop oléagineux qui continuent à être utilisés beaucoup trop systématiquement.
Par ailleurs, les résines favorisent généralement une siccativation de bonne qualité.
Lorsque l’apport d’huile paraît indispensable, il doit être progressif, par couches de plus en plus grasses, la fameuse règle du gras sur maigres.

Les différents types d’huile de lin disponible dans le commerce

L’huile de lin décoloré, c’est un traitement par filtrage au travers de terre ou de sable.
L’évolution de sa coloration est foudroyante, lorsqu’elle est exposée au soleil. 15 jours suffisent pour que la décoloration soit apparente.
Mais au bout d’un an à peine, le processus cesse d’évoluer de manière significative, du moins en apparence.
L’huile de lin clarifié, c’est un traitement naturel, le repos prolongé à l’abri de l’air, en exposition au soleil.Huile de lin
Selon les fabricants, huile de lin clarifié est plus jaune que la version décolorée artificiellement, moins photosensible donc plus stable, et plus siccative.
Sa réputation de meilleure siccativité qui lui est généralement attribuée n’est pas usurpée, mais elle n’est pas aussi spectaculaire, qu’on le dit.

Autre huile de lin et autres applications

huile-de-lin-clarifieeIl existe aussi  des huiles  cuites (huile polymérisée) et de la Standolie (Stand-oil).
Je traiterai à part c’est deux huiles, qui ont une utilisation spécifique. Nous les retrouvons surtout dans des recettes et la fabrication de médiums et vernis.

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