Quel rapport entre le Marchand de couleur et l'Artiste peintre !

Bonjour,
Aujourd’hui je voudrais vous parler d’Yves Klein, mais surtout du rapport entre Artiste et Marchand de couleur.

Yves-Klein-portrait

« Yves Klein, le monochrome est un merveilleux détracteur, un météore, un pulvérisateur de l’existence, un extraordinaire mégalomane, le meilleur provocateur que je connaisse, un formidable inventeur à la fois logique et absurde, efficace et humain, un bon peintre »

Jean Tinguely
Jean Tinguely

 
Voilà, en 1967, ce que Jean Tinguely disait d’Yves Klein qu’il connut de même qu’Armand vers 1955 1956 et qui firent partie  avec d’autres des nouveaux réalistes.
Le musée Tinguely, à Bâles (Suisse) a présenté il y a quelques années une très importante rétrospective de l’œuvre d’Yves Klein : intitulé éponge,  anthropométrie,  monochrome, «  Cosmogonie », table etc.
Mais, souvenons- nous qu’un peu avant sa mort, en 1952, Yves Klein s’orientait de plus en plus sur des propositions plus architecturales
Rappelons-nous également ce que sa démarche à apporter au développement de nombreux artistes contemporains entre autres aux États-Unis.
Ensuite, ceci s’est inversé mais c’est une autre histoire…
La maison Adam
La maison de mon ami Édouard Adam fournissait à ces deux amis :
A Tinguely un vernis spécial d’aspect plutôt mat et résistant ce qui est souvent incompatible, tout du moins à cette époque, destinée à protéger ses sculptures : Édouard l’importait de Suède.
Tinguely. Méta Harmonie IV – Fatamorgana. marynowsky.files.wordpress.com slide0015_image066
Tinguely. Méta Harmonie IV

Quant à Yves Klein, Édouard lui avait mis au point en 1956, le médium qui lui servit à réaliser ces monochromes et « durcir » ses éponges.
Eponge - Yves Klein
Eponge – Yves Klein

Aujourd’hui, il est extrêmement difficile voire impossible, de trouver un marchand de couleurs ou un fabricant, capable d’élaborer pour un artiste un produit spécifique.
Je trouve ça vraiment dommage, car dans certains cas cela a apporté au monde pictural un produit novateur et intéressant à utiliser.
C’est Dominique SENNELIER, qui a créé à sa demande le premier pastel à huile, pour Picasso.
Dommage.
Je trouve dommage que les fabricants oublient qu’un grand nombre de peintres sont des créateurs, et non des artisans.  Et qu’ils ont besoin de nouveaux produits, pour les aider dans leurs démarches artistiques. Il est dommage aussi que les marchands de couleurs d’aujourd’hui, ne soit que les commerçants, beaucoup plus intéressés par l’argent, que par l’artiste.
Je me rappelle qu’à une époque où je tenais mes magasins beaux-arts, certains artistes, me demandaient, de trouver pour eux, des nouveaux supports papier.
Supports que j’avais trouvé:
Un superbe papier bleu ciel très épais qui servait de fond aux cagettes  à  melons, il servit énormément aux peintres  à l’acrylique.
Ou encore,  lors d’un reportage que j’ai fait en Italie, j’avais trouvé dans un restaurant un papier jaune safran, qui servait de nappes. J’ai réussi à en importer en France, et ce papier fut très prisé par les pastellistes.

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