Aujourd’hui je voudrais vous parler d’une recette que j’ai trouvée dans la correspondance de Maurice Denis, en son musée à Saint Germain en Layes.
Dans ce courrier, nous pouvons constater que de tous temps les artistes, ceux sont échangés leurs recettes, leurs trucs et astuces.
La recette de la détrempe des Bénédictins
Cette recette est tirée d’une lettre de Paul Sérusier à Maurice Denis.
« Faire ces opérations dans l’ordre indiqué en battant tout le temps :
- 50 œufs (blancs et jaunes bien battus ensembles)
- 3/8 de litre d’huile de lin
- 1/8 de litre d’essence de térébenthine
- ½ litre de vinaigre. »
« Faire dissoudre du savon noir (le contenu d’une coquille d’œuf) dans un demi-litre d’eau tiède.
Laisse refroidir avant de mélanger au reste
Ce mélange se conserve en bouteille plusieurs mois.
Il sert mélangé aux couleurs, plus ou moins étendu d’eau comme la colle.
On peut repeindre dessus à l’huile ou au jaune d’œuf.
Je pense l’employer à la préparation des toiles, mêlé de blanc de céruse ou d’Espagne, mais je n’ose me prononcer encore sur le résultat. »
Je garde toutes réserves sur la validité de cette formule, qui me parait légèrement farfelue quand même, car je n’ai pas trouvé dans les écrits ou les lettres de Maurice Denis de note sur les résultats de cette recette sur son travail.
Intéressant de publier une recette qui vous semble farfelue et que vous ne testez pas…
Bonjour Willy,
Effectivement vous avez raison, je n’ai pas testé cette recette, pour plusieurs raisons.
La première c’est la quantité d’ingrédients utilisés et surtout les 50 oeufs. Quelque soit la recette de la détrempe, sa conservation reste un problème. Donc trop de quantité d’un seul ingrédient me parait excessif.
Deuxièmement, Le vinaigre est un tensio-actif et un conservateur assez Médiocre.
Voici les 2 raisons principales pour lesquelles, je ne l’ai pas testé.
Mais j’ai trouvé intéressant de communiquer cette recette au grand public.
Thierry